© MONALISA – Julie Bourges

11 avril 2016

Des vacances pour retisser du lien social

Mardi 5 avril, les partenaires du programme «Seniors en Vacances» étaient réunis au siège de l’Agence Nationale des Chèques Vacances (ANCV) pour discuter de ce plan, visant à créer du lien social, à rompre la solitude et l'isolement, et à offrir du bien-être.

Bilan, enquête et étude ont rythmé la matinée pour analyser les avancées de « ce programme monté à la demande du gouvernement » a rappelé Bernard Noulin président du conseil d’administration de l’ANCV. Signataire de la charte MONALISA depuis 2015, l’agence est engagée dans la Mobilisation nationale.


« Comment les séjours sont-ils devenus un vrai vecteur de lien social ? »
C’est la problématique développée par l’étude de Florence Herman, chargée de développement action sociale à l’ANCV. Si aujourd’hui la lutte contre l’isolement des personnes âgées est un vrai enjeu sociétal, « partir en vacances » apparaît comme une solution pour recréer du lien social. Selon les recherches de Mme Herman, les vacances sont en effet un marqueur social fort et deviennent un véritable vecteur d’intégration.
De nombreux établissements de tourisme, bénéficiant de l’accompagnement d’organismes dédiés, ont ainsi mis en place des équipements spécialisés pour accueillir les personnes âgées. Une démarche qui permet aux seniors de devenir « des vacanciers comme tout le monde ». Cela permet de changer la représentation sociale de la vieillesse et de faire reculer l’exclusion des personnes âgées.

62 000 vacanciers bénéficiaires du programme « Seniors en vacances » en 2015
Depuis 2012, une augmentation de 35% de départs en vacances montre la réussite du programme, avec plus de 1211 conventions porteuses de projets et « près de 7,3 millions d’euros consacrés aux seniors, ce qui représentent un tiers du budget de l’ANCV », précise Philippe Laval, directeur général de l’ANCV. Cette réussite est néanmoins à nuancer car, comme MONALISA, l’ANCV a identifié des territoires isolés et aspire aujourd’hui à couvrir ces « zones blanches » sans hébergements et activités adaptés.

« Partir en vacances, c’est renouer des liens et rompre sa solitude »
« Aujourd’hui, 90% des personnes âgées bénéficiaires du programme partent en groupe et 45% ont plus de 75 ans » nous révèle le directeur général. Et bien que le trajet et la distance soient toujours contraignants pour les individus les plus fragilisés, on constate qu’ils sont toujours très motivés à l’idée de repartir. Ils se sentent même en meilleure forme physique. Partir en vacances redynamise la vie sociale de ces personnes âgées.
D’ici 2020, les plus de 60 ans représenteront 30% de la population. Une nouvelle génération qui a grandi dans une « culture vacances », prête s’évader…

 

 

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