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11 juin 2018

Un programme de reconnaissance des équipes citoyennes préconisé par le rapport sur la vie associative

Celui qui s’engage dans une association exerce pleinement sa citoyenneté et quelles que soit les formes que prend sa démarche elle se matérialise toujours par la production de lien social. C’est un des axes forts du rapport « pour une politique de vie associative ambitieuse et le développement d’une société de l’engagement » remis le 8 Juin par Philippe Jaschan, président du Mouvement associatif, au Premier ministre. Ce texte souligne le rôle essentiel du fait associatif dans notre société, dans sa dimension économique mais surtout dans sa capacité à créer du lien social et à favoriser la cohésion sociale dans le pays.

Ce document est le résultat du chantier de co-construction lancé par le gouvernement le 9 novembre 2017. Il le fruit d’une concertation qui a réuni des représentants des divers champs d’activité associatifs ainsi que des représentants des ministères et des collectivités territoriales . 129 contributions ont été formulé au cours de ces travaux et ont finalement abouti à 59 propositions finales.
Ce texte ambitieux propose un véritable plan de partenariat renouvelé entre les pouvoirs publics et le monde associatif pour faire vivre les potentialités de la loi 1901, bâtir une politique de développement, de soutien et de reconnaissance de la vie associative et faciliter la mission d'intérêt général des associations.
Le rapport préconise (proposition 17) de développer un programme de reconnaissance, de soutien et de financement des initiatives collectives de citoyens en faveur du lien social, à travers la constitution « d’équipes citoyennes ». Il est proposé de concevoir une forme de reconnaissance permettant de promouvoir les projets collectifs d’initiative citoyenne avec pour ambition prioritaire de lutter contre l’isolement social et de cultiver le lien social dans la proximité.
Cette préconisation du rapport s’appuie sur la reconnaissance des équipes citoyennes telles qu’elles sont soutenues et déployées au sein de la démarche MONALISA.
Déjà citées dans l’avis du Conseil Economique Social Environnemental au sujet de la lutte contre l’isolement social (2017) et le rapport « plus simple la vie » sur la simplification du parcours des personnes en situation de handicap, les équipes citoyennes renouvellent en effet les formes d’engagement d’associatif.
L’équipe citoyenne, dont les principes sont définis dans une charte mise à la disposition de tous ceux qui le souhaitent, renforce le fait associatif et donne la pleine initiative aux citoyens de créer leur projet et de définir leur mode d’action et de gouvernance.
Aujourd’hui 250 équipes citoyennes sont actives auprès des personnes âgées isolées mais elles pourraient être encore plus nombreuses et élargir leurs missions auprès des personnes isolées de tous les âges. L’équipe citoyenne favorise également les liens intergénérationnels

Plusieurs acteurs de MONALISA qui ont participé à cette concertation se réjouissent que ces travaux aient permis de créer un espace de dialogue partagée entre les associations et les pouvoirs publics. Cette coopération entre institutions, professionnels et bénévoles est un des axes stratégiques forts de MONALISA : en effet cette alliance entre ces différents acteurs est souvent la bonne voie pour mobiliser toutes les énergies pour répondre aux maux de notre société. Cette coopération est aussi facteur d’échange de bonnes pratiques, d’innovations sociales. Elle renforce la cohésion sur les territoires et la fraternité républicaine entre tous

Pour en savoir plus

L’école de l’engagement ? 

Les associations sont le premier lieu de l’engagement et une école permanente de la citoyenneté et de l’émancipation. Elles sont actrices de la vitalité démocratique. Elles sont actrices de la solidarité de proximité comme de la solidarité internationale. Elles contribuent à la lutte contre l’exclusion, la pauvreté et les inégalités. Elles constituent un lieu d’acquisition des compétences individuelles et collectives. Elles sont actrices d’une redistribution des richesses aujourd’hui plutôt en panne et jouent donc un rôle essentiel pour la cohésion sociale et la résilience de la société française. Elles sont enfin le lien et l’agent de l’expérimentation et de l’innovation sociale.

La complémentarité entre Etat et associations ?

Le rapport « vie associative » souligne l’importance de la coopération entre les associations et l’Etat. Elle permet de tisser un lien social indispensable à la nation et d’assurer des services complémentaires au service public et indispensables notamment dans les territoires ruraux ou périurbains.